Alaeddin Boroujerdi, membre du Parlement iranien, a rejeté les accusations formulées par Washington à l’encontre de l’Iran suite à l’incident du 13 juin en mer d’Oman. Il a estimé que la politique américaine visait à alimenter les tensions dans la région.
Le parlementaire iranien Alaeddin Boroujerdi a réagi aux accusations de Washington contre Téhéran après l’incident du 13 juin en mer d’Oman, lequel a impliqué deux pétroliers.
«Ces démarches sont très suspectes. Je suis convaincu que la politique des États-Unis dans les golfes Persiques, d’Oman et au Moyen-Orient vise à créer des tensions», a déclaré M.Boroujerdi, ancien président de la commission de la Politique étrangère et de la Sécurité nationale au Parlement iranien.
«Washington a mené cette politique au cours des dernières décennies. Les États-Unis sont le seul pays à qui cela profite [d’accuser l’Iran, ndlr]», a-t-il ajouté.
Le parlementaire a également condamné les «fausses accusations formulées par le chef de la diplomatie américaine à l’encontre de l’Iran». «Ces situations ont été initiées par Washington, qui cherche à rendre la région non sécurisée en vue de vendre davantage d’armes, d’installer plus de bases et de muscler sa présence dans le secteur», a-t-il indiqué.
«La politique américaine est claire, sinon pourquoi au cours des dernières décennies aucun incident aussi grave n’est survenu et qu’aujourd’hui nous sommes les témoins de ces incidents fâcheux et répétitifs à Fujaïrah ainsi qu’avec ces pétroliers», s’est interrogé l’homme politique.Deux pétroliers, le Front Altair et le Kokuka Courageous, respectivement sous pavillon des îles Marshall et du Panama, ont été vraisemblablement attaqués jeudi 13 juin en mer d’Oman, près du détroit d’Ormuz, ont fait savoir leurs compagnies maritimes. 44 membres d’équipage ont été repêchés par des secouristes iraniens, puis débarqués dans un port de la République islamique, selon l’agence de presse officielle Irna.
Les États-Unis ont attribué la responsabilité de l’incident à l’Iran, qui a rejeté ces accusations en les qualifiant de non fondées.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Moussavi, a déclaré que son pays était «responsable pour assurer la sécurité dans le détroit d’Ormuz», rappelant que Téhéran était rapidement venu «en aide» aux navires en détresse et avait «sauvé» les équipages.