Licencié pour lancer un appel aux «gilets jaunes», ce salarié d’Amazon conteste cette décision

Un salarié d’Amazon qui avait posté sur Facebook un message appelant les «gilets jaunes» à soutenir un blocage d’entrepôt d’un site dans les Hauts-de-France a demandé vendredi l’annulation de son licenciement en référé devant les prud’hommes à Nanterre, selon le syndicat SUD-commerces.

Le conseil de prud’hommes a mis l’affaire en délibéré au 12 juillet, a indiqué à l’AFP Laurent Degousée, défenseur syndical de ce salarié.

Il réclame notamment l’annulation du licenciement intervenu le 28 décembre 2018 pour faute grave, des rappels de salaires de décembre à mai, des dommages et intérêt et la réintégration du salarié, qui ne souhaite pas que son nom soit communiqué.

Pour sa part, Amazon représenté par Me Cécile Fourcade juge ces demandes irrecevables, car ne «relevant pas de la compétence du juge des référés», selon la plaidoirie communiquée à l’AFP.

Le défenseur, membre de la fédération SUD-Commerces et services Ile-de-France fait valoir la liberté d’expression du salarié, «qui n’a pas fait appel à une destruction de biens ni porté atteinte aux personnes», relève M. Degousée.