Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rendu dimanche 16 juin un nouvel hommage à son allié Donald Trump. Il a baptisé une « colline Trump » une nouvelle colonie située sur la partie du plateau du Golan annexée et occupée par Israël.
Ce geste vise à remercier le chef d’État après sa reconnaissance le 25 mars de la souveraineté d’Israël sur la partie du Golan que l’État hébreu avait prise à la Syrie pendant la guerre des Six Jours de 1967, puis annexée en 1981. Cette décision n’a pas été reconnue par la communauté internationale.
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Les colonies, des implantations civiles israéliennes dans des territoires occupés, sont illégales au regard du droit international.
L’inauguration d’une nouvelle colonie, n’avait plus été faite « depuis de nombreuses années », a souligné Benjamin Netanyahu. Par ce geste, le Premier ministre israélien souhaite « impulser le développement du plateau du Golan ».
La « colline Trump » devrait se construire sur le site d’une ancienne colonie : un kibboutz du nom de Quela Bruchim, fondé en 1984 et dans lequel seules quatre familles vivent encore, dans des mobil-homes.
L’État hébreu investira dans les constructions d’habitations et de routes, mais aussi, dans l’éducation et le tourisme sur le plateau du Golan, a annoncé Benjamin Netanyahu au moment de l’inauguration.
« Le Golan est israélien et le restera toujours », a-t-il déclaré, qualifiant le président américain de « très grand ami d’Israël qui a pris des décisions qui n’avaient pas été prises auparavant ».
Environ 23 000 druzes, minorité arabophone et musulmane également présente en Syrie et au Liban voisin, vivent sur la partie du Golan occupée et annexée par Israël, ainsi que 25 000 colons israéliens arrivés depuis 1967.
Ces druzes sont apatrides : ils ont perdu leur nationalité syrienne et beaucoup ont refusé la carte d’identité israélienne. Ils se considèrent comme Syriens et sont farouchement opposés à l’annexion du territoire par l’État hébreu.