Les systèmes de défense antiaérienne russes S-400 se sont dotés d’un missile intelligent capable de tirer sur des cibles au-delà de la portée optique, a déclaré le représentant de la société russe Almaz-Antei, la plus grande entreprise du complexe militaro-industriel de Russie.
Lors d’une interview accordée à Sputnik, Sergueï Drouzine, directeur général adjoint chargé du développement scientifique et technologique et premier concepteur général adjoint de la société russe Almaz-Antei, a annoncé l’élaboration d’un nouveau missile destiné aux systèmes de défense antiaérienne russes S-400. Il s’agit d’un missile intelligent capable de tirer sur des cibles au-delà de la portée optique.
«La différence principale entre le système S-400 et les systèmes précédents réside dans sa protection contre les fausses manœuvres et sa puissance de feu. Le nombre de cibles prises en charge simultanément pour le S-400 est beaucoup plus grand que celui du S-300. Cela est garanti, notamment par l’apparition d’un nouveau missile intelligent doté d’un système de contrôle qui lui permet d’utiliser la plus large gamme de modes d’application: à la fois l’autoguidage actif et l’utilisation d’informations provenant de sources externes et d’autres radars», a déclaré M.Drouzine.
Selon lui, le système fournit également la possibilité de bombarder des cibles au-delà de l’horizon – celles qui ne sont pas visibles au radar, mais dont les informations sont disponibles dans le système.
Au cours de cette interview à la radio Sputnik, l’expert militaire Alexeï Leonkov a noté l’intérêt grandissant des clients étrangers pour le système S-400.
Il a également déclaré que la base des composants du S-400 était différente. Grâce à la miniaturisation et au degré d’intégration des composants, il est devenu possible de créer un système avec des caractéristiques nettement supérieures et ce même avec des dimensions plus réduites. «Cela s’applique à la fois au localisateur et à la station multifonctionnelle», a déclaré l’expert.M.Drouzine a aussi ajouté que le poste de commandement du système comprenait de puissants radars qui permettent d’observer la situation aérienne à longue distance. Cela permet au système de définir des tâches et de surveiller leur mise en œuvre par d’autres complexes: S-300, Pantsir et d’autres complexes de défense terrestre. «Le système S-400 peut être la base d’un groupe d’armes de défense aérienne. Il contient des images d’actifs contrôlés afin de ne pas leur attribuer des tâches ne correspondant pas à leurs caractéristiques techniques», a expliqué l’interlocuteur de l’agence.