Une ancienne proche conseillère du président américain Donald Trump s’est présentée mercredi pour son audition à huis clos au Congrès, mais elle a refusé de répondre à plusieurs questions sur son passage à la Maison Blanche, selon des élus démocrates.
Hope Hicks a ignoré les questions lancées à la volée par les journalistes à son arrivée pour cette audition devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants, dans le cadre de l’enquête sur une éventuelle obstruction à la justice commise par le milliardaire républicain. Sa simple présence est marquante pour les démocrates, car Trump a usé de ses prérogatives présidentielles en mai pour empêcher des employés actuels et anciens de l’exécutif de coopérer avec les élus du Congrès.
Jerry Nadler, président de la commission, a déclaré mercredi à la presse: «Mlle Hicks répond aux questions qui lui sont posées, l’audition continue». Mais d’autres membres de cette commission ont exprimé une certaine frustration après les maints refus de celle qui a été directrice de la communication de la présidence de répondre aux questions au sujet de son passage à la Maison-Blanche. Elle avait créé la surprise en démissionnant en mars 2018.
L’élue Pramila Jayapal a notamment rapporté que les avocats de la Maison-Blanche avaient énoncé une liste «absurde», soulignant que la jeune femme «n’a même pas été autorisée à dire si elle a dit la vérité au (procureur spécial Robert) Mueller». Hope Hicks a été interrogée par l’équipe de Robert Mueller en 2018 et son témoignage est fréquemment cité dans ce rapport. Pendant longtemps membre du cercle rapproché de Donald Trump, elle a rejoint très tôt son équipe de campagne.
Il est plus que probable que les parlementaires s’intéressent à des événements pendant la campagne de 2016, mais aussi après l’entrée de l’ex-magnat de l’immobilier à la Maison Blanche, notamment aux multiples incidents relevés par Mueller dans sa longue enquête dont le rapport a été rendu public en avril. Le président, qui a annoncé mardi soir le lancement de sa campagne pour un second mandat, s’est plaint de la façon dont les démocrates traitent son administration et lui-même. Les démocrates «ont donné à Hillary la Crapule une immunité totale, pourtant maintenant ils rappellent Hope Hicks», a-t-il tweeté, utilisant le surnom qu’il avait donné à son adversaire démocrate en 2016 Hillary Clinton. «Leurs audiences sont truquées et représentent une honte pour notre pays!»