Le déploiement de 6 000 hommes à la frontière sud du Mexique pour réduire le nombre de migrants la traversant doit s’achever mardi. Cependant, l’arrivée de cette toute nouvelle Garde nationale dans le sud du pays préoccupe experts et ONG.
Promesse-phare du nouveau président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador, la Garde nationale créée en mars 2019 a d’ores et déjà sa première mission : la protection de la frontière sud du pays pour contenir les flux massifs de migrants qui y transitent dans l’espoir de gagner ensuite les États-Unis. Le déploiement des 6 000 militaires doit être achevé mardi 18 juin, a fixé Marcelo Ebrard, le ministre mexicain des Affaires étrangères.
Cependant, plusieurs experts et associations internationales de défense des droits de l’Homme s’inquiètent du déploiement de cette nouvelle force qu’ils estiment prématuré.
« Tout le monde ferait mieux de se calmer et de penser aux conséquences à court, moyen et long terme », estime Claudia Masferrer, experte en migrations au Colegio de Mexico, dans une interview au New York Times. « Le gouvernement mexicain doit dire : ‘Attendez un peu, on doit réfléchir à tout ça’. »