Driss Aït Youssef, président de l’Institut Léonard de Vinci et conseiller de la Place Beauvau et de BFM TV, estime que certains manifestants sont atteints par des tirs de LBD car ils sont… «mobiles». Par ailleurs, il juge cette arme «indispensable» pour le maintien de l’ordre.
Qualifiant le LBD d’arme «indispensable», Driss Aït Youssef, président de l’Institut Léonard de Vinci et analyste pour le ministère de l’Intérieur et BFM TV, a toutefois reconnu le 17 juin sur le plateau de BFM TV que son utilisation rencontrait des «difficultés», entre autres concernant la «formation des policiers» et leur «encadrement», mais aussi du fait que les manifestants soient «mobiles».
«Vous avez des cibles qui bougent, qui ne sont pas statiques, qui sont mobiles», a-t-il lancé.
Driss Aït Youssef a été invité le 16 juin à un «séminaire de travail» sur le maintien de l’ordre organisé par le ministre de l’Intérieur. Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Intérieur a à nouveau contesté la présence de «violences policières».Le 13 juin, l’IGPN a annoncé dans son rapport annuel que l’utilisation de grenades de désencerclement et de lanceurs de balles de défense (LBD) avait augmenté, respectivement de 296% et 203% en 2018, notamment sur les mois de novembre et décembre.
L’usage du LBD par les forces de l’ordre françaises fait polémique depuis le début des manifestations des Gilets jaunes. De nombreuses voix, dont celle du Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, ont réclamé son interdiction. Mais le 12 avril, le Conseil d’État a refusé de saisir le Conseil constitutionnel sur la question, comme le réclamaient des associations.