Les Gardiens de la Révolution iranienne ont annoncé avoir abattu un drone espion américain qui «était entré dans l’espace aérien iranien» dans la province d’Hormozgan qui borde le détroit d’Ormuz. Un responsable américain a confirmé l’attaque contre un appareil US tout en affirmant que celui-ci se trouvait dans l’espace international.
Un drone espion américain a été abattu par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) dans la province d’Hormozgan, dans le sud de l’Iran, rapportent jeudi 20 juin l’agence Sepah et la télévision d’État iranienne. La province d’Hormozgan borde le détroit d’Ormuz.
Dans un communiqué, les Gardiens de la Révolution ont confirmé ces informations, précisant que l’appareil avait été abattu par un «missile» de leur force aérospatiale au large de la côte face au mont Mobarak, «après avoir violé l’espace aérien iranien».
Ce système d’aéronefs sans pilote (UAS) peut voler à haute altitude pendant plus de 30 heures, en recueillant des images en haute définition et quasiment en temps réel de vastes étendues de terrain par tous les temps, indique Reuters se référant au site internet du fabricant Northrop Grumman.
Un responsable US confirme l’attaque contre un appareil US
Un porte-parole du Commandement central l’armée américaine a d’abord déclaré qu’aucun drone américain n’avait survolé l’espace aérien de l’Iran, sans fournir plus de détails. Un responsable américain s’exprimant sous le sceau de l’anonymat a plus tard confirmé à Reuters que l’Iran a abattu avec un missile un drone militaire américain. Il a cependant indiqué que l’appareil américain se trouvait dans l’espace aérien international au-dessus du détroit d’Ormuz.
Les tensions se sont accrues entre Washington et Téhéran depuis l’annonce faite par Donald Trump du retrait des États-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.Les craintes d’une confrontation directe entre l’Iran et les États-Unis se sont accrues la semaine dernière lorsque deux pétroliers ont été attaqués dans le golfe d’Oman, près du détroit d’Ormuz.
Les États-Unis accusent les autorités iraniennes d’en être responsables, ce qu’elles nient.
Washington avait déjà accusé Téhéran d’être responsable d’une attaque analogue, le 12 mai, qui avait visé quatre pétroliers dans le même secteur, par où transite une partie conséquente des exportations pétrolières mondiales.