Moscou a dénoncé vendredi les manifestations en Géorgie, provoquées par la prise de parole d’un député russe au Parlement de cette ex-république soviétique du Caucase, comme une «provocation russophobe».
«Ce qu’il s’est passé hier en Géorgie n’est rien d’autre qu’une provocation russophobe et ne peut que susciter notre inquiétude», a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, disant avoir relevé des «signes agressifs contre des citoyens russes». Dmitri Peskov a dit «condamner fortement» ces manifestations et s’inquiéter de la sécurité des nombreux touristes russes se rendant en Géorgie.
Des protestations ont éclaté jeudi dans la capitale géorgienne après le discours du député russe Sergueï Gavrilov depuis la tribune du président du Parlement, un acte considéré comme une provocation dans un pays dénonçant l’occupation par Moscou d’une partie de son territoire. Gavrilov s’était exprimé en russe dans le cadre d’un forum annuel rassemblant des élus venus principalement de pays orthodoxes. Les milliers de manifestants réunis dans la nuit de jeudi à vendredi devant le Parlement géorgien ont été repoussés par la police à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. On déplore 240 blessés.
Des dirigeants de l’opposition géorgienne ont appelé vendredi à organiser des «manifestations de masse permanentes» contre le gouvernement et ont promis qu’un nouveau rassemblement se tiendrait vendredi soir à Tbilissi, à partir de 19H00 (17 heures en France).