La Ligue arabe a réitéré au Caire son engagement à verser 100 millions de dollars par mois aux Palestiniens, sans en fournir les modalités, au lendemain de l’annonce du volet économique du plan américain pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
Les ministres des Finances arabes, réunis au siège de la Ligue au Caire, ont confirmé un engagement pris par l’organisation le 22 avril «d’activer un filet de sécurité financière destiné à soutenir le budget de l’Autorité palestinienne avec un montant de 100 millions de dollars (près de 88 millions d’euros) par mois», selon un communiqué cité par l’AFP.
La Ligue arabe n’a pas indiqué les échéances du paiement de cette somme destinée à «soutenir la Palestine face aux pressions et aux crises financières», le calendrier des versements dépendant des pays membres.
Cet engagement de la Ligue arabe intervient en réponse au gel en février par Israël d’environ 10 millions de dollars (près de 9 millions d’euros) de TVA et de droits de douane que l’État hébreu prélève sur les produits importés par les Palestiniens, et qu’il est censé leur reverser.
Selon le gouvernement israélien, la somme gelée correspond au montant des allocations versées par l’Autorité aux familles de Palestiniens emprisonnés ou tués pour avoir commis des attaques anti-israéliennes. L’Autorité palestinienne a qualifié de vol le gel de cet argent et a décidé de renoncer entièrement aux droits de TVA et de douane.
La réunion des ministres des Finances des pays de la Ligue arabe s’est tenue au lendemain de la publication par les États-Unis du volet économique de leur plan de paix pour résoudre le conflit israélo-palestinien, visant à lever plus de 50 milliards de dollars (près de 44 milliards d’euros) en une décennie.
Ce projet doit être présenté la semaine prochaine à Manama, capitale de Bahreïn, en présence de représentants des ministères des Finances égyptien et jordanien, selon des responsables de ces deux pays arabes, les seuls ayant des relations diplomatiques officielles avec Israël.
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, proches alliés des États-Unis, prévoient également d’envoyer des représentants.
Les Palestiniens, qui ne participeront pas à la conférence de Manama, ont rejeté la proposition de l’administration américaine, appelant Washington à œuvrer à la fin du «vol par Israël» des terres palestiniennes.