Les autorités américaines démontrent un niveau de paranoïa obscène en tentant d’interdire Huawei et d’autres sociétés de télécommunication chinoises aux États-Unis, a déclaré Pékin, faisant valoir que la politique de sécurité américaine était un «rêve de fou».
La diplomatie chinoise a attaqué les décisions prises par Washington, commentant l’éventuel durcissement de la répression exercée sur Huawei.
«En réponse aux responsables américains, je tiens à dire qu’ils vivent dans une panique volontaire et qu’ils ont atteint un état de perversité à travers lequel ils voient une menace dans chaque bruit», a déclaré lundi à la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang.
Le diplomate chinois a également nié avoir recours à des sociétés informatiques pour effectuer de l’espionnage à l’étranger. M.Geng a critiqué l’attaque contre Huawei, affirmant que la mondialisation avait créé un niveau de division du travail «sans précédent» entre les frontières et les États, réduisant ainsi l’importance du lieu de fabrication des produits.
«Toute tentative de parvenir à une soi-disant « sécurité absolue et possibilité de contrôle » par isolement et division est un rêve de fou», a-t-il déclaré.
Le Wall Street Journal a déclaré dimanche 23 juin que Donald Trump envisageait d’obliger les entreprises américaines à utiliser des équipements pour les réseaux 5G conçus et fabriqués en dehors de la Chine. Selon le média, ce nouveau renforcement de la pression ne se trouve qu’au stade des discussions, des responsables américains demandant aux entreprises si cet équipement peut être fabriqué ailleurs.Donald Trump a signé le 15 mai un décret interdisant aux entreprises américaines d’utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, ce qui revient à interdire aux groupes américains de faire affaire avec Huawei, et son administration a placé la firme chinoise sur une liste noire rendant presque impossible l’achat de produits fabriqués aux États-Unis.
Reuters a rapporté le 19 mai que Google, filiale d’Alphabet, ne fournirait plus de logiciel, de matériel informatique et de service technique à Huawei à l’exception des services disponibles en open source.