Des centaines d’étudiants et enseignants ont à nouveau défilé mardi à Alger pour dénoncer l’interdiction par l’armée du drapeau berbère dans les manifestations et le régime du chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaid Salah.
De nombreux manifestants ont peint mardi sur leur visage la lettre « Yaz » (Z) de l’alphabet berbère, le tifinag, qui figure au centre du drapeau amazigh. En soirée, une source judiciaire a fait état de l’arrestation de deux étudiants.
Des centaines d’étudiants et enseignants ont à nouveau défilé mardi à Alger pour un changement du régime en Algérie tout en dénonçant l’interdiction par l’armée du drapeau berbère dans les manifestations, a constaté un journaliste de l’AFP.
Véritable homme fort du pays depuis la démission, le 2 avril, du président Abdelaziz Bouteflika face au mouvement de contestation inédit qui agite l’Algérie depuis le 22 février, le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaid Salah a fait savoir mi-juin qu’aucun autre drapeau que l’emblème national ne serait désormais toléré dans les défilés.
Sans le citer, il ciblait le drapeau amazigh (berbère), brandi par de nombreux manifestants. Les revendications identitaires de cette minorité linguistique et culturelle, représentant environ un quart de la population algérienne, ont longtemps été ignorées voire réprimées par les autorités et sont une question très sensible en Algérie.