Un proche du Premier ministre français a été interpellé et placé en garde à vue

Ayant commis des «violences volontaires» contre un CRS, un proche du Premier ministre français a été interpellé et placé en garde à vue dimanche 23 juin, avant d’être relâché quelques heures plus tard en prétendant être le conseiller diplomatique du Premier ministre, ce qu’il n’est pas, a appris Mediapart.

Pour sortir du commissariat quelques heures avant la fin de sa garde à vue, un proche du Premier ministre français a appliqué une astuce, révélée par Mediapart. L’homme a insisté sur sa participation à la visite de Dmitri Medvedev en tant que conseiller «diplomatie et communication» auprès du Premier ministre, fonction dont il ne dispose pas.

Khalid Bouksib, qui pratique la boxe avec Édouard Philippe, a été interpellé dimanche 23 juin et placé en garde à vue pour «violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique», après avoir frappé un agent de la CRS 31 en civil dans une résidence privée près de Rouen, relate le site.

L’homme se serait glissé derrière le policier pour rentrer dans la résidence où ses parents habitent et le ton serait rapidement monté. Selon plusieurs témoignages cités par Mediapart, M.Bouksib aurait insulté et surtout asséné trois coups de poing au visage du policier.

Il a été interpellé et placé en garde à vue par les policiers de la sûreté urbaine de Rouen pour «violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique». Toutefois, comme le souligne Mediapart, l’homme a été libéré quelques heures plus tard, après avoir prétendu être un conseiller diplomatique de Matignon.

«Khalid Bouksib s’est prévalu de fonctions de conseiller « diplomatie et communication » auprès du Premier ministre, selon le procureur de la République. Il a insisté sur sa participation à la visite de Dmitri Medvedev, ce lundi, au Havre, fief électoral d’Édouard Philippe, pour être remis en liberté le lundi 24 juin, à 5h30 du matin», écrit le média d’investigation.

La défense de M.Bouksib a contesté la version des faits de Mediapart, évoquant une provocation de la part du policier et une réaction de défense. «Mon client n’a jamais dit qu’il travaillait à Matignon. Il n’a jamais évoqué cette qualité. Oui, c’est une relation professionnelle et un ami d’Édouard Philippe, mais pas un collaborateur», a-t-elle déclaré.