Une « récolte » riche de la police au nord de la France

Lundi de la semaine dernière, au petit matin, la brigade des stupéfiants de Roubaix a démantelé, dans une courée de la rue de la Mackellerie, entre Croix et Roubaix, une production sophistiquée de cannabis.

Près de 260 pieds, répartis dans trois salles différentes, ont été découverts et deux hommes ont été interpellés à proximité des lieux, non sans avoir tenté de prendre la fuite à la vue des policiers.

L’enquête a débuté il y a plusieurs semaines, en avril, par un renseignement anonyme. Forts de ces éléments, les enquêteurs ont tendu une souricière après de nombreuses heures de surveillance. « Les fonctionnaires de police sont intervenus alors que les cannabiculteurs allaient procéder à une récolte, vraisemblablement la seconde de l’année », explique une source proche du dossier. De l’argent liquide et une arme ont été également saisis.

Les deux suspects, des majeurs défavorablement connus des services de police, ont été placés en garde à vue. On ignore le contenu de leurs auditions ni leur degré d’implication. Vendredi, ils ont été déférés devant les services du parquet de Lille puis, devant un juge d’instruction qui les a mis en examen. Le duo a été placé en détention provisoire. Selon nos informations, les « stups » de Roubaix ont cosaisi le GIR, le groupe d’intervention régional, qui sera chargé d’éplucher les comptes bancaires et le patrimoine des deux mis en examen. L’enquête se poursuit sous la direction d’un juge d’instruction.

Ce n’est pas la première fois que de telles installations sont démantelées à Roubaix. La culture indoor de cannabis est en pleine expansion, depuis quelques années, dans la région. Elle prend parfois une dimension industrielle, comme en mars dernier lors de la saisie de 3 300 pieds effectuée dans deux maisons, rue de l’Alouette et rue d’Italie. La police judiciaire de Lille était à la manœuvre, comme à Hem, en 2016. Quatre mille pieds avaient été saisis dans un entrepôt, un record encore inégalé.