En marge de l’acte 32 des Gilets jaunes à Charleville-Mézières, un manifestant qui portait sur lui des appareils pour raisons de santé a été violenté par un groupe de policiers, indiquent des témoins qui ont transmis au journaliste David Dufresne une vidéo montrant l’individu recevoir des coups de poing.
Une séquence montrant un court épisode qui s’est produit en marge de l’acte 32 des Gilets jaunes à la Ronde Couture, à Charleville-Mézières, a été envoyée par un certain Vincent Marcel au journaliste David Dufresne qui l’a rendue publique sur Twitter. Sur la vidéo, un groupe de policiers assènent des coups de poing et de pied à un homme, le mettant contre le capot d’une voiture.
https://twitter.com/davduf/status/1143550280946069504
Selon la légende accompagnant la séquence, «la victime n’était pas violente et portait des appareils « pour raison de santé »».
Comme indique le message publié dans les commentaires envoyé par Vincent Marcel à David Dufresne, de nombreux témoins Gilets jaunes et un journaliste de France 3 se sont accordés pour dire que «la dernière manifestation à Charleville-Mézières a été très violente». Ensuite, l’auteur du message, en se référant aux témoignages qu’il a reçus, a décrit les événements qui ont précédé l’épisode filmé:
«Les officiers dirigés par le commandant [son nom est rayé] l’ont interpellé arbitrairement alors qu’il [le Gilet jaune] retournait tranquillement à son véhicule. Il ne s’est pas laissé faire, ce qui a provoqué ces violences».
Auparavant, Brigitte Jullien, à la tête de l’IGPN d’activité du service d’inspection sur fond de manifestations sociales. Elle a «totalement» réfuté le terme de «violences policières». Confirmant toutefois qu’au cours des manifestations, il y a eu des blessures et des cas de l’usage de force par la police, Mme Julien a indiqué que leur travail était «de chercher à savoir si cet usage était légitime et proportionné». D’après elle, 265 enquêtes judiciaires liées au mouvement des Gilets jaunes ont été ouvertes depuis novembre dernier. Environ un tiers d’entre elles porte sur l’utilisation de LBD. Aucun agent des forces de l’ordre n’a pour le moment été sanctionné.