Bien que le dollar reste roi, le rapport publié jeudi 13 juin par la Banque centrale européenne admet qu’en 2018, la Russie est devenue le leader du processus de dédollarisation.
En 2018, la Russie est devenue l’un des principaux moteurs de la dédollarisation. C’est ce qu’indique un rapport publié le 13 juin par la Banque centrale européenne (BCE).
La BCE relève que sur la deuxième moitié de 2018, la Banque centrale russe a vendu une part importante de ses réserves en dollars, soit environ 100 milliards de dollars (88,7 milliards euros). De plus, l’institut monétaire de Russie a racheté l’équivalent de 90 milliards de dollars de titres libellés en euros et en yuans, relayant le dollar à la deuxième place (27%), après l’euro (39%).
C’est ainsi que la Fédération de Russie s’est imposée comme le leader du processus de dédollarisation et l’un des principaux acheteurs d’euros.
Les analystes de la BCE ont également remarqué que les Russes échangeaient activement leurs dollars en roubles et autres monnaies étrangères. Ces informations proviennent de sources non officielles, comme de communiqués de presse, précisent les auteurs du rapport.
Le ministère russe des Finances note que les déclarations de la Banque centrale européenne peuvent être illustrées par la réduction de la dette extérieure du secteur privé russe qui est passée de 651 milliards de dollars début 2014 (quand les premières sanctions sont tombées) à 400 milliards de dollars au 1er avril 2019, informe le journal russe Izvestia.Au total, les pays en développement ont vendu pour près de 200 milliards de dollars de réserves. La Chine, par exemple, est deuxième sur la liste des plus gros vendeurs après s’être débarrassée d’actifs pour une valeur totale de 60 milliards de dollars, selon un rapport de la BCE. Grâce à ces opérations, l’euro s’est renforcé sur le marché international.