L’ex-Premier ministre israélien Ehud Barak, a annoncé mercredi la création d’un nouveau parti qui se présentera aux législatives du 17 septembre afin de « mettre fin au pouvoir de Netanyahu ».
Ehud Barak, 77 ans, avait succédé en 1999 à Benjamin Netanyahu avant de se retirer de la vie politique en 2013.
Ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, M. Barak a été ministre de la Défense au sein du gouvernement de Netanyahu entre 2009 et 2013.
M. Barak qui avait aussi dirigé le Parti travailliste entre 1997 et 2001, n’a pas fourni de détails sur la ligne politique de son nouveau parti.
« Je te connais depuis 50 ans…c’est la fin de la route pour toi », a déclaré M. Barak s’adressant directement à Netanyahu qu’il a commandé dans les années 70 au sein d’une unité d’élite de l’armée.
Dénonçant les pratiques « corrompues » de M. Netanyahu, Ehud Barak a affirmé qu’Israël n’avait « jamais connu de jours aussi sombres ».
Benjamin Netanyahu, 69 ans dont 13 années au pouvoir, doit être entendu par le procureur de l’Etat pour répondre d’accusations de « corruption », « fraude » et « abus de confiance » dans trois affaires.
Ayant échoué dans ses efforts pour former une coalition de gouvernement après les législatives anticipées du 9 avril, il a préféré provoquer de nouvelles élections, fixées au 17 septembre prochain.
Le président de la Knesset (Parlement) Yuli Edelstein a déclaré mardi examiner la possibilité d’annuler ce scrutin, une proposition saluée par le Premier ministre.
« J’estime les efforts de M. Edelstein pour tenter de vouloir éviter des nouvelles élections », a réagi M. Netanyahu mercredi sur sa page Facebook.
Son principal adversaire, l’ancien chef d’état-major Benny Gantz, à la tête de la liste centriste « Bleu-Blanc » (35 sièges sur 120), a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse qu' »il n’y avait pas de retour en arrière » tout en assurant que si c’était possible, il aurait accepté de siéger dans un gouvernement d’union nationale « sans Netanyahu ».
Selon un sondage de la chaîne 13 de la télévision israélienne, le nouveau parti d’Ehud Barak obtiendrait 6 sièges, ce qui permettrait de renforcer le bloc de centre-gauche avec 61 sièges sur 120, la majorité nécessaire pour former un gouvernement.