L’URSS serait-elle vivante et les Russes habiteraient-ils toujours derrière un rideau de fer? C’est visiblement ce que pense un journaliste de 20 minutes, média qui est pourtant reconnu comme fact-checker par Facebook. Un article concernant le tourisme russe sur la Côte d’Azur parlait des vacanciers «soviétiques», avant que le mot ne soit remplacé.
La French Riviera soufrerait-t-elle du reflux des touristes soviétiques en 2019? Oui, comme l’affirme un journaliste de 20 minutes dans son article qui fait un état des lieux du secteur du tourisme sur la Côte d’Azur. Et pour aborder la question des touristes russes qui «se détournent» de la French Riviera, l’auteur de l’article en a soulevé une autre:
— Catherine (@katesputnik) June 26, 2019
«Liés à la Côte d’Azur par 250 ans d’histoire commune, les Soviétiques pourraient être tentés d’aller voir (également) ailleurs», c’est ainsi Fabien Binacchi commence son texte.
https://twitter.com/katesputnik/status/1143889419763630080
L’erreur a ensuite été corrigée. Les ressortissants de l’Union soviétique, qui a éclaté au début des années 1990, sont devenus les «Russes», sans pour autant qu’aucun disclaimer ne le rappelle.
Dans la suite de l’article de 20 minutes — qui, rappelons-le, a une rubrique de fact-checking Fake Off — est précisé que, malgré «250 ans d’histoire commune», les Russes, considérés comme des touristes plutôt aisés, pourraient se tourner vers d’autres destinations pour dépenser moins d’argent.
Selon Nadia Metlov, bénévole à l’organisation La Maison de la Russie, basée à Nice, «certains Russes en visite sur la Côte en ont peut-être un peu marre d’être pris pour des vaches à lait». Tandis que, ces derniers temps, certains semblent croire qu’on peut «faire payer plus cher» les Russes «avec l’ouverture de nouvelles lignes à Montpellier, mais aussi à Bordeaux, les touristes vont peut-être un peu aller voir ailleurs».
Nous n’en savons cependant rien en ce qui concerne les Soviétiques.
20 minutes fait partie des médias partenaires de Facebook qui s’engagent dans la lutte contre les Fake news, chargés de les détecter et de les décrypter.