Ce vendredi 28 juin, les militants du mouvement Extinction Rebellion se mobilise de nouveau pour dénoncer l’inaction du gouvernement. Ils réclament «l’état d’urgence environnemental». L’objectif? Atteindre la neutralité carbone dès 2030.
La désobéissance civile comme arme face à l’urgence climatique. Ce vendredi 28 juin, le mouvement Extinction Rebellion se mobilise de nouveau à Paris pour enjoindre le gouvernement à prendre des mesures fortes. L’ancien ministre de la culture Jack Lang s’est félicité de cette mobilisation.
«C’est une manifestation vivante colorée. […] Je ne peux que me réjouir de cette initiative. Si un peu partout dans le monde, dans le pays, en Europe, il y a des gens qui se mobilisent, je pense que l’on avancera.»
Côté revendications, Extinction Rebellion souhaite notamment la mise en place d’un «état d’urgence environnemental socialement juste» afin d’atteindre la neutralité carbone dès 2030. En effet, le mouvement de désobéissance civile estime dans un communiqué que «la situation climatique est plus qu’alarmante, notre trajectoire actuelle, nous mène vers +2°C dès 2040, dans le meilleur des cas».
Pourtant, si l’inaction du gouvernement est régulièrement pointée par les militants, le l’exécutif semble vouloir prendre le problème à bras le corps. L’Assemblée nationale a voté jeudi 28 juin «l’urgence écologique et climatique». Un article phare du projet de loi énergie et climat porte sur les objectifs de la politique énergétique du pays.Parmi les objectifs, l’article 1 du projet de loi prévoit d’atteindre «la neutralité carbone» à l’horizon 2050. En clair, ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que le pays ne peut en absorber, notamment via les forêts et les sols. Pour atteindre cet objectif, l’AFP rappelle que la «France devra diviser ses émissions de gaz à effet de serre par un facteur supérieur à six par rapport à 1990. Le texte prévoit une baisse de 40% de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030, contre 30% précédemment.» Or, selon la députée Delphine Batho, interrogée par l’AFP, «c’est un chiffre politique ne correspondant pas aux préconisations des scientifiques».
Le mouvement «Youth for Climat», qui avait réuni près de 1,8 millions de jeunes dans 120 pays du monde, et plus de 1.600 villes, devrait également se mobiliser ce vendredi. Ils regrettent que malgré les promesses faites par Emmanuel Macron lors de sa rencontre avec Greta Thunberg le 22 février, «rien a changé, il n’y a eu que du greenwashing et aucune mesure forte n’a été prise.»