En 2020, Google mettra en service un nouveau câble Internet sous-marin reliant les États-Unis à la France, ce qui devrait permettre au Web français de faire un considérable bond en avant. Orange travaillera avec l’entreprise américaine sur ce projet.
En 2020, Google lancera pour la première fois un câble à fibre optique qui reliera par l’Atlantique les États-Unis à la France, rapporte Sciences et Avenir.
«On n’est jamais mieux servi que par soi-même», indique Google. D’ici le troisième trimestre 2020, le géant du Web mettra en service son propre câble sous-marin à fibre optique, qui sera aussi le plus puissant jamais installé au fond d’un océan.
Même le flambant neuf Marea, câble transatlantique installé en 2016 par Facebook et Microsoft, est loin de sa capacité.
Le nouveau câble portera le nom de Dunant, en hommage au fondateur de la Croix-Rouge, Henry Dunant. Étant le premier à avoir 12 paires de fibres (contre 6 ou 8 habituellement), il aura une vitesse de transmission moyenne de 250 térabits par seconde, contre 160 pour Marea.
Il est à noter que les câbles sous-marins qui sont en service actuellement ont un débit moyen de 30 térabits.
«À lui seul, il concentrera les trois-quarts de la capacité disponible sur le réseau subatlantique», estime Jean-Luc Vuillemin, directeur des réseaux internationaux chez Orange, avec qui Google s’est associé pour la mise en service du nouveau câble.
Ce partenariat est lié à une question de logistique, car Dunant reliera sur une distance de 6.000 kilomètres Virginia Beach, station balnéaire de la côte est des États-Unis, à la plage de la Parée-Préneau de Saint-Hilaire de Riez, petite commune française proche des Sables-d’Olonne.Ainsi, l’entreprise française sera chargée de «réceptionner» et de redistribuer les données une fois qu’elles seront arrivées en Europe.
Le fabricant de composants électroniques SubCom s’est quant à lui occupé de la fabrication et de l’installation.
«Nous allons pouvoir atteindre plus vite le continent européen et ainsi améliorer la qualité de nos propres services», a assuré Jayne Stowell, responsable des équipements sous-marins chez Google.