Matteo Salvini a réagi à la nouvelle sur l’arrestation de la capitaine du navire avec des migrants à bord qui a accosté la nuit dernière à Lampedusa.
Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a commenté dans un tweet les événements qui se sont déroulés la nuit du 28 au 29 juin à Lampedusa où un navire de l’ONG allemande Sea Watch avec 40 migrants à son bord a accosté de force.
Comandante ARRESTATA, nave SEQUESTRATA. 🇮🇹 #SeaWhatch3 pic.twitter.com/IdKE8YDW3L
— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) June 29, 2019
«Commandante ARRÊTÉE, navire SAISI», a-t-il lancé à propos de la vidéo publiée sur son compte et montrant la police opérer dans le port.
Pour sa part, l’organisation a indiqué sur ce même réseau social que la capitaine Carola Rackete, 31 ans, et son équipage avaient pris la décision indépendante d’accoster dans le port en dépit de l’interdiction des autorités italiennes.
«La capitaine n’avait pas d’autre choix, 36 heures se sont écoulées après l’annonce de l’état de détresse qui a été ignoré par les autorités italiennes», a expliqué une représentante de l’ONG.
C’est le 12 juin que le navire Sea-Watch 3 a accueilli à son bord des migrants près de la côte libyenne. Pendant deux semaines, il a par la suite attendu le feu vert de l’Italie. L’ONG s’est même adressée à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), mais a reçu le 25 juin un refus. Initialement, le navire a accueilli 53 migrants africains, mais à son approche des côtes italiennes il a été autorisé de déposer d’abord 11 migrants, puis encore 2. Le 26 juin, l’embarcation est entrée dans les eaux territoriales italiennes et se trouvait à un mille marin de la côte.
La Garde des finances est montée à bord du navire accosté pour interpeller l’activiste allemande accusée d’aide à la migration clandestine et de refus de se soumettre à l’ordre donné par un navire de guerre. Outre une amende de 50.000 euros, Carola Rackete encourt une peine de prison.Après leur débarquement, les 40 migrants ont été conduits au centre d’accueil et d’aide aux migrants. Cinq pays européens, à savoir l’Allemagne, la Finlande, la France, le Luxembourg et le Portugal, ont exprimé leur empressement à les accueillir, a fait savoir vendredi le chef de la diplomatie italienne Enzo Moavero Milanesi.
Les représentants des autorités italiennes avaient par le passé proposé d’envoyer le navire aux Pays-Bas, pays sous le pavillon duquel il navigue, toutefois le ministère néerlandais de la Justice a déclaré qu’il n’assumait pas la responsabilité des personnes se trouvant à bord et a opposé un refus.