Trois corps ensanglantés ont été découverts ce lundi à Omdourman, la ville voisine de Khartoum, a constaté un correspondant de l’AFP, au lendemain de manifestations de masse au Soudan contre les militaires au pouvoir.
Citant le ministère de la Santé, l’agence de presse officielle Suna avait déjà fait état dimanche soir de sept morts et 181 blessés en marge des manifestations, sans détailler les circonstances des décès.
A l’appel du principal mouvement de la contestation, des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté à travers le pays pour que le Conseil militaire de transition, qui a pris les rênes du pays après la destitution en avril du président Omar el-Béchir, remette le pouvoir aux civils. Lundi matin, un journaliste de l’AFP a vu trois corps à Omdourman, où ont eu lieu des rassemblements. L’identité des victimes n’était pas connue dans l’immédiat.
Un attroupement s’est formé autour des corps et la foule a commencé à scander «A bas, à bas» les militaires, slogan utilisé par la contestation depuis décembre pour réclamer l’éviction de Omar el-Béchir et aujourd’hui du Conseil militaire. Les rassemblements de dimanche sont les plus importants depuis la dispersion le 3 juin d’un sit-in de manifestants devant le QG de l’armée dans la capitale qui avait fait des dizaines de morts.