Selon Donald Trump, ce 4 juillet, Jour de l’indépendance des États-Unis, sera différent des années précédentes. Il envisage ainsi d’ajouter au programme de la célébration des avions militaires et des chars.
À l’encontre des traditions, Donald Trump envisage d’ajouter le 4 juillet des chars et des avions militaires aux commémorations de l’indépendance des États-Unis à Washington. Normalement, l’«Independance Day» est une journée apolitique réunissant les Américains à l’occasion de la déclaration d’indépendance de 1776.
Cependant, selon le Président américain, cette année sera différente. Il prévoit de faire un discours sur les marches du Mémorial de Lincoln, entouré par des tanks Abrams et avec au-dessus de lui des vols d’avions de chasse de cinquième génération F-35.
«Nous aurons un excellent 4 juillet à Washington. Il sera spécial. Plusieurs chars seront placés [dans la ville]», a-t-il déclaré lundi 1er juillet à la presse présente dans le Bureau ovale.
«Je vais être là et je vais dire quelques mots et nous allons avoir des avions qui vont passer au-dessus de nous, les meilleurs avions de combat au monde et d’autres avions aussi et nous allons avoir des chars stationnés à l’extérieur», a déclaré M.Trump à la chaîne CNN.
Cependant, cette décision a suscité de vives critiques, non seulement concernant le pacifisme intrinsèque à cette commémoration mais aussi liées aux dommages causés à l’infrastructure par les tanks.
Le département de la Défense n’a pas publié d’estimations des coûts. Mais l’utilisation de nombreux aéronefs pourrait coûter des millions de dollars. Selon les estimations du Pentagone, le F-35 revient en effet à environ 30.000 dollars (26.500 euros) de l’heure.
Plus tôt le 1er juillet, le Conseil du district de Columbia avait réitéré son opposition à la présence de chars dans les rues de la ville, en écrivant sur Twitter: «Nous l’avons déjà dit et nous le répéterons: des chars, mais pas de chars».
Dans le tweet, le Conseil a également montré un document du Pentagone datant du 8 mars 2018 où le ministère de la Défense prévenait contre l’utilisation de tanks lors de défilés, déclarant qu’il «fallait envisager de minimiser les dommages causés aux infrastructures locales».Après le défilé du 14 juillet 2017 à Paris, Donald Trump avait décidé d’organiser un événement semblable aux USA et avait même promis de le «surpasser». Il a dû renoncer à cette idée en août dernier à cause du coût d’une telle parade militaire et de la résistance des autorités municipales.