La police australienne a annoncé l’arrestation, ce mardi, de trois personnes suspectées d’être en lien avec le groupe djihadiste Etat islamique (EI) pour la préparation d’attentats visant des missions diplomatiques, des postes de police ou des installations militaires à Sydney.
Les trois hommes, âgés de 20, 23 et 30 ans, ont été arrêtés au cours de raids dans la banlieue de la ville, après avoir éveillé les soupçons par leurs activités sur internet. Deux d’entre eux vont être inculpés pour appartenance à une organisation terroriste et préparatifs en vue d’attentats terroristes. Le troisième, présenté comme un «associé», va être inculpé avec des charges moins graves.
Leurs cibles potentielles comprenaient des bâtiments diplomatiques, des postes de police, des installations relevant de la défense, des tribunaux ou encore des églises, a déclaré à la presse un responsable de la police fédérale, Ian McCartney. Les projets semblaient «à des stades préliminaires», mais comprenaient des actions pour importer des explosifs afin de frapper des cibles dans le quartier d’affaires du centre de Sydney.
Selon un responsable de la police de l’Etat de Nouvelles Galles du Sud, Mick Willing, ces personnes avaient fait connaissance «via les réseaux sociaux», en particulier WhatsApp et Telegram, et partageaient «une même philosophie».
L’Australie a adopté l’an dernier une législation controversée autorisant les agences de renseignement et la police à avoir accès aux communications cryptées de personnes soupçonnées d’activités criminelles, en particulier de terrorisme.
Selon la police l’un des suspects avait été repéré après son retour du Liban l’an dernier, où il aurait échafaudé des plans pour se rendre en Afghanistan pour combattre avec l’EI. La police australienne n’a pas fait état d’autres menaces pour l’ordre public dans le cadre de cette affaire.