Le porte-parole de la justice iranienne, Gholamhossein Ismaily, a accusé les États-Unis de mener une intense activité d’espionnage contre son pays. Il a indiqué que, par le passé, les services iraniens avaient découvert l’existence d’un vaste réseau mondial d’espionnage américain et qu’ils en avaient informé la Chine.
Dans une déclaration publique retransmise par la télévision publique iranienne, Gholamhossein Ismaily, porte-parole de la justice nationale, a accusé les services de renseignement américains d’avoir déployé divers groupes d’espions en Iran.
«Différentes équipes ont été déployées par les services de renseignement américains pour travailler en Iran et contre ses intérêts», a-t-il déclaré. «L’un des moyens de l’hostilité américaine à l’égard de l’Iran est la mise en place de réseaux d’espionnage pour obtenir des informations, afin de les utiliser comme des moyens de pression au moment opportun», a-t-il ajouté.
Dans le même sens, le responsable a rappelé les précédents historiques de cette pratique américaine. «Dans le passé, les services de renseignement iraniens ont réussi à identifier un vaste réseau d’espionnage américain déployé dans le monde entier, et des informations ont été fournies aux pays amis, dont la Chine», a-t-il indiqué. «Ce réseau d’espionnage américain a été éliminé l’année dernière [en Iran, ndlr], mais l’hostilité américaine n’est pas encore terminée», a-t-il souligné.Selon M.Ismaily, «un deuxième réseau d’espionnage a été démantelé et ses membres, qui travaillaient dans des endroits sensibles, ont été arrêtés et envoyés devant la justice». Parmi les personnes interpelées par les forces de l’ordre iraniennes, «deux exerçaient dans des institutions relevant des forces armées», a-t-il précisé, ajoutant qu’«ils ont été condamnés à l’emprisonnement à vie». «Deux autres membres de ce réseau sont des officiers de l’armée iranienne, ils ont été condamnés à mort», a-t-il conclu.
Les grandes puissances encore parties prenantes du Plan d’action global commun (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni, Russie) se sont réunies le 28 juin à Vienne pour tenter de sauver l’accord en question, destiné à garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire de l’Iran.Le 8 mai 2018, Donald Trump avait annoncé que Washington se retirait de l’accord conclu entre les puissances citées ci-dessus et l’Iran, et avait restauré les sanctions anti-iraniennes et les sanctions contre les entreprises qui faisaient des affaires avec Téhéran.
Les autres membres de l’accord iranien se sont prononcés contre cette décision de Washington et ont confirmé leur respect du texte. Ces pays élaborent des mesures pour protéger leurs entreprises des sanctions américaines.