Les procureurs roumains ont annoncé mardi la découverte de « plusieurs ossements humains » à proximité d’un charnier exhumé en 2010 avec les restes de victimes juives tuées durant la Shoah, laissant supposer la mise au jour d’un deuxième charnier, rapporte i24news.tv.
Ces ossements ont été mis au jour lors de fouilles archéologiques menées à Popricani (nord-est) par des chercheurs de l’Institut Elie Wiesel pour l’Etude de l’Holocauste, a précisé le Parquet militaire dans un communiqué.
« Il semble qu’il s’agisse d’un deuxième charnier », a déclaré l’historien Adrian Cioflanca, dont les recherches avaient permis en 2010 la découverte à Popricani d’une première fosse commune renfermant des restes d’une quarantaine de Juifs roumains, dont neuf femmes et 12 enfants, le plus jeune âgé de deux ans.
Selon M. Cioflanca, des témoignages de survivants avaient toutefois fait état d’une centaine de Juifs au total tués dans cette forêt à l’été 1941.
Alors que la Roumanie avait longtemps nié sa participation à l’Holocauste, une enquête du Parquet militaire avait conclu en 2014 que le massacre de Popricani avait été perpétré par l’armée roumaine.
Cette enquête a toutefois été classée, les procureurs estimant que les responsables avaient déjà été condamnés en 1948 pour un autre massacre, a précisé M. Cioflanca.