Les archives secrètes dérobées par le Mossad en 2018 auraient aidé Donald Trump à justifier le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire iranien. Benyamin Netanyahou a récompensé les agents ayant participé à l’opération.
Le Premier ministre israélien a décerné un prix d’État pour des mérites en matière de sécurité aux concepteurs d’armes utilisées en Syrie et aux agents secrets ayant dérobé à l’Iran des archives ayant trait à son programme nucléaire.
Lors d’une cérémonie solennelle, Benyamin Netanyahou a dévoilé de nouveaux détails du raid réalisé l’année dernière à Téhéran, dont il avait notifié le Président Donald Trump. Ce dernier aurait utilisé ces «trophées» du Mossad pour justifier le renoncement à l’accord nucléaire avec l’Iran.
Les dirigeants israéliens présentent ce dossier, qui comprend des dizaines de milliers de documents sur papier et électroniques, comme la preuve du fait que le projet nucléaire iranien comporte une composante militaire secrète. L’Iran a plus d’une fois démenti ces assertions.Le prix destiné aux concepteurs d’armes a été décerné pour la bombe de précision SPICE-1000 («Barad Kal» en hébreu, ce qui signifie «grêle légère»).
Le Premier ministre israélien a annoncé début mai 2018 que les services secrets israéliens avaient mis la main sur d’immenses archives composées de près de 100.000 documents en format papier et numérique prouvant que le programme nucléaire iranien avait une composante militaire secrète sous le nom de code «projet Amad». Les travaux sur le «projet Amad» se seraient déroulés de 1999 à 2003. Selon Tel-Aviv, l’Iran a enfreint ses engagements internationaux en cachant les informations sur ce programme et en les conservant dans l’espoir de les utiliser par la suite. Selon l’accord international sur le nucléaire conclu en 2015, mais dont Washington s’est retiré en 2018, l’Iran s’est engagé à ne pas se doter de l’arme atomique.