Les tensions diplomatiques entre Londres et Pékin nées du soutien apporté par le Royaume-Uni, l’ancienne puissance coloniale, aux manifestants à Hong Kong ont culminé mercredi avec la convocation de l’ambassadeur chinois, qui avait appelé à éviter toute « ingérence ».
« Je pense que la relation (entre Londres et Pékin) a souffert de l’ingérence du gouvernement britannique au sujet de Hong Kong », a déclaré l’ambassadeur, Liu Xiaoming, au cours d’une conférence de presse. « J’espère que le gouvernement britannique réalisera les conséquences et s’abstiendra de nouvelles ingérences pouvant nuire encore plus à la relation » entre la Chine et le Royaume-Uni, a-t-il dit.
L’ambassadeur a été convoqué mercredi au ministère britannique des Affaires étrangères pour un entretien sur Hong Kong, a fait savoir à l’AFP une source au sein du ministère, précisant que cet entretien aurait lieu plus tard dans la journée.
« C’est très décevant lorsque des hauts fonctionnaires de ce calibre montrent leur soutien envers des gens qui contreviennent à la loi », a aussi déclaré l’ambassadeur, faisant référence aux propos du chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt. Ce dernier avait exprimé le « soutien indéfectible » de son pays à « Hong Kong et à ses libertés » lundi, le jour du 22e anniversaire de la rétrocession de ce territoire à la Chine, marqué par l’assaut du parlement local par des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin de Hong Kong.
Mardi, le ministre avait aussi menacé la Chine de « graves conséquences » si elle ne respectait pas l’accord de 1984 entre Londres et Pékin garantissant des droits et libertés dans son ex-colonie.
Aux termes de cet accord qui a présidé à son retour dans le giron chinois, Hong Kong jouit d’une semi-autonomie et de libertés n’existant pas en Chine continentale et ce, en théorie, jusqu’en 2047.