Le législateur autrichien a approuvé mardi 2 juillet l’interdiction totale du glyphosate dans le pays. L’Autriche est ainsi devenue le premier pays de l’Union européenne à interdire l’utilisation de ce composé chimique suspecté de provoquer des cancers.
L’Autriche est le premier pays européen à interdire totalement le glyphosate après l’approbation par son Parlement, mardi 2 juillet, d’un amendement bannissant l’herbicide «au nom du principe de précaution».
Les opposants au texte jugent cette interdiction contraire à la réglementation européenne car après deux ans de débats les États membres de l’Union européenne ont en effet autorisé le glyphosate en novembre 2017 pour cinq années supplémentaires jusqu’au 15 décembre 2022.
Le glyphosate est classé par l’Organisation mondiale de la santé comme «cancérigène probable» depuis 2015. Il est utilisé sous diverses marques dont la plus célèbre est le Roundup commercialisé depuis 1974. Il est utilisé sous diverses marques depuis que le brevet détenu par l’américain Monsanto est tombé dans le domaine public en 2000.Le groupe américain appartient depuis 2018 au géant allemand de la chimie Bayer qui, face aux attaques, affirme que le glyphosate est «sûr et non cancérigène».
Comme annoncé précédemment, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a adressé aux autorités françaises la décision de retirer 76 produits du marché en France.
Il s’agit de 76 produits à base d’époxiconazole, qui sont également largement utilisés dans l’agriculture.
Dans son avis, datant du 28 mai, l’Agence souligne la dangerosité de l’époxiconazole qui est d’après elle «un perturbateur endocrinien pour l’être humain» et «présente un niveau de danger préoccupant pour l’Homme et l’environnement».