Le président russe Vladimir Poutine est attendu jeudi à Rome par le gouvernement italien, et au Vatican par le pape, une visite éclair qui se déroule en pleine crise avec l’Occident.
Le dirigeant russe rencontrera notamment son homologue italien Sergio Mattarella, le Premier ministre Giuseppe Conte ainsi que les deux vice-Premier ministres du gouvernement populiste, Matteo Salvini et Luigi di Maio.
« Les questions économiques seront prioritaires. Nos échanges commerciaux n’arrivent pas à remonter au niveau d’avant 2014 » (54 milliards de dollars), a souligné le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov, lors d’un point de presse à la veille du voyage.
« A cause des sanctions européennes et de nos sanctions réciproques, l’Italie est descendue de la 3-4ème place sur la liste de nos partenaires économiques à la 8ème », a-t-il déploré.
La Russie est frappée depuis 2014 par des sanctions économiques européennes et américaines sans précédent en raison de la crise ukrainienne.
Le président russe souhaite échanger avec les autorités italiennes sur les relations Russie-UE, la Syrie, l’Ukraine, la Lybie, ainsi que sur le programme nucléaire iranien.
Et Vladimir Poutine devrait avoir l’oreille attentive du gouvernement populiste italien, au pouvoir depuis 13 mois. Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême-droite) et homme fort du gouvernement, est un de ses fervents admirateurs: « des hommes comme lui, qui ont à coeur l’intérêt de leurs propres citoyens, il en faudrait des dizaines » en Italie, a-t-il dit.
« Nous serons les promoteurs d’une révision du système de sanctions » imposées par l’Union européenne à l’issue de l’annexion de la Crimée par la Russie, avait dit le chef du gouvernement Giuseppe Conte au début de son mandat.
La visite de Vladimir Poutine en Italie intervient alors que les relations entre Moscou et les Occidentaux sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide, empoisonnées par des désaccords sur la Syrie et l’Ukraine, des scandales d’ingérence électorale présumée et d’espionnage.