« Il y a une centaine de milliers de personnes maintenues dans une sorte de vide juridique », selon la Croix-Rouge syriennne

La Croix Rouge a averti jeudi que les personnes regroupées dans les camp du nord-est de la Syrie étaient exposées à une situation « apocalyptique », demandant aux Etats de rapatrier les femmes et enfants de djihadistes étrangers.

« Il y a une centaine de milliers de personnes maintenues dans une sorte de vide juridique, dans un endroit instable d’une zone contestée », a expliqué aux journalistes Fabrizio Carboni, qui dirige les opérations au Proche-Orient du Comité international de la Croix Rouge (CICR).

Ces déplacés, qui ont fui les offensives contre le dernier bastion du groupe djihadiste Etat islamique (EI), ont été accueillis dans des camps tenus par les forces kurdes, dans le nord-est de la Syrie.

La Croix Rouge est l’une des principales organisations humanitaires fournissant une aide à l’intérieur du camp d’al-Hol, où vivent plus de 70.000 personnes, dont plus de 11.000 membres de familles de djihadistes étrangers qui combattaient dans les rangs de l’Etat Islamique.

La question du rapatriement de ces femmes et enfants étrangers pose un dilemme à plusieurs pays, qui ont subi des attentats organisés par les djihadistes et n’ont aucune envie de voir revenir ces ressortissants.