Le groupe Radicaux de Gauche veut faire de la capitale française une ville d’expérimentation pour la légalisation du cannabis thérapeutique. Le conseil de Paris discutera de cette question du 8 au 11 juillet.
Laurence Goldgrab, présidente du groupe Radicaux de Gauche Centre et Indépendant (RGCI), a proposé de faire de Paris une ville test pour la légalisation du cannabis thérapeutique, rapporte Le Parisien. Ce projet sera débattu au conseil de Paris du 8 au 11 juillet.
Dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur mi-juin, 70 personnalités ont appelé les pouvoirs publics à légaliser le cannabis au nom du «pragmatisme». Cette proposition a été signée par des médecins, élus et économistes désireux d’«en finir avec le statu quo». Les maires de Saint-Ouen et de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) figurent parmi les signataires.
Ils regrettent que la France soit «à la traîne» par rapport à ses voisins qui ont «tous assoupli leur législation».
Dans son rapport de juin, le Conseil d’analyse économique (CAE) a présenté les avantages qu’aurait une légalisation du cannabis. Selon l’organisation, la légalisation permettra de «lutter contre le crime organisé, de restreindre l’accès aux produits pour les plus jeunes et de développer un secteur économique, créateur d’emplois et de recettes fiscales».
«Actuellement, la France a le système le plus répressif d’Europe et pourtant, nous sommes aussi le pays où la consommation explose, en particulier chez les mineurs. Le constat est sans appel: 50 ans de répression inefficace et coûteuse», a regretté jeudi 4 juillet, dans Le Parisien, Laurence Goldgrab qui assure que «cette expérimentation permettrait de lutter plus efficacement contre le crime organisé».
Même si le conseil de Paris votait en faveur de cette expérimentation, la décision finale dépendrait de l’État. Mais le gouvernement a déjà réaffirmé en juin son opposition à la légalisation du cannabis.