Le parlement ghanéen n’est pas content de son siège, il veut en construire un autre

Des internautes agâcés, une opinion publique remontée : le pays s’emporte contre le coût de travaux pharaoniques destinés à bâtir un Parlement plus grand.

La nouvelle a provoqué un esclandre national. Pour lancer la construction d’une nouvelle Chambre des députés, le gouvernement ghanéen a dû emprunter 200 millions de dollars, alors que pour nombre de citoyens, ce pays d’Afrique de l’Ouest est confronté à des problèmes plus urgents.

« C’est complètement inutile. Les hôpitaux manquent de tout. Il y a beaucoup d’écoles délabrées à travers le pays« , s’insurge la réalisatrice américano-ghanéenne Leila Djansi, à l’origine d’une vaste campagne sur les réseaux sociaux, baptisée #DropThatChamber (Laissez tomber ce Parlement) et partagée par des milliers d’internautes sur Facebook et Twitter.

S’appuyant sur la gestion désastreuse de la sucrerie Komenda (KSF), relancée à grands frais en 2016 et mise en vente à perte trois ans plus tard, Leila Djansi appelle à se joindre à la manifestation du 13 juillet contre le nouveau projet grandiose des autorités. « Trop c’est trop. Ils ne se soucient pas des mauvaises routes. Ils ne se soucient pas de nous« , explique-t-elle.