Les services mexicains de sécurité ont arrêté huit personnes liées à un réseau de traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle et ont sauvé sept migrants honduriens dans l’Etat central de Tlaxcala, a annoncé vendredi le ministère de la Sécurité.
Les détenus appartiennent tous à une famille dont l’organisation était principalement active dans les Etats de Basse-Californie (nord-ouest), Tabasco (sud-est), San Luis Potosi (nord), Morelos et Puebla (centre), a précisé le ministère dans un communiqué. « Son mode de fonctionnement consistait à piéger les victimes en les séduisant et à les contraindre ensuite à se prostituer dans différents Etats de la République et à respecter un quota journalier », a-t-on ajouté de même source.
L’enquête a permis de suivre l’itinéraire financier de l’organisation et de localiser ses membres, ce qui a permis des perquisitions et des arrestations dans neuf immeubles dans les Etats de Tlaxcala et de Puebla. Cinq femmes et deux hommes ont été arrêtés lors de l’opération menée à Tlaxcala — où les sept Honduriens ont également été libérés –, tandis qu’une autre personne a été arrêtée alors qu’elle se cachait dans un hôtel de Puebla. Certaines villes de Tlaxcala, telles que Tenancingo, sont connues comme les capitales mexicaines de la traite des femmes. Des familles entières se consacrent à la recherche et au recrutement de jeunes femmes d’abord séduites puis contraintes à se prostituer. Selon la justice mexicaine, beaucoup d’entre elles sont envoyées se prostituer aux Etats-Unis ou dans des pays aussi éloignés que la Nouvelle-Zélande.