Khalifa Haftar ne représentait rien «devant la grandeur de la Libye»

Le Premier ministre algérien Noureddine Bedoui aurait déclaré que le maréchal Khalifa Haftar ne représentait rien «devant la grandeur de la Libye». Ces propos rapportés par la chaîne Al Jazeera n’ont pas été confirmé par le gouvernement algérien.

Lors d’une audience accordée, ce mardi 9 juillet, à Alger, à Fathi Bachagha, le ministre libyen de l’Intérieur dans le gouvernement d’union nationale (GNA) en visite officielle dans le pays, le Premier ministre algérien Noureddine Bedoui s’en ait pris au maréchal Khalifa Haftar de l’Armée nationale libyenne (ANL), selon le site de la chaîne qatarie Al Jazeera.

«Le général à la retraite Khalifa Haftar ne représente rien devant la grandeur et la sacralité de la Libye et son importance régionale et internationale», a-t-il déclaré, appelant le président de l’Union africaine (UA) en exercice, le chef de l’État égyptien Abdel Fattah al-Sissi, à «désigner clairement les États qui contribuent à la déstabilisation de la Libye et à les citer nommément».

Sur la même lancée, selon la même source, M.Bedoui a également demandé à l’Onu «d’émettre un communiqué relatif à la situation actuelle qui prévaut en Libye, notamment les tentatives du maréchal Haftar de s’emparer de la capitale Tripoli».

Pour l’instant, le gouvernement algérien n’a pas commenté les propos attribués à M.Bedoui par la chaîne qatarie.Le 4 avril, le commandant en chef de l’ANL, Khalifa Haftar, avait donné l’ordre à ses forces d’entamer la marche vers Tripoli, siège du gouvernement dirigé par Fayez el-Sarraj et reconnu par la communauté internationale. Les forces fidèles au gouvernement d’El-Sarraj ont alors lancé une opération baptisée Volcan de la colère. Ces derniers jours, l’aviation de l’ANL a pris pour cible plusieurs positions et dépôts de munitions à Tripoli.

La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli du gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj, soutenu par l’Onu et l’UE, et dans l’est, d’un parlement élu par le peuple et appuyé par l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.