La Chine a protesté auprès des États-Unis concernant une nouvelle vente d’armes à Taïwan pour un montant estimé à 2,2 milliards de dollars (1,96 milliard d’euros).
La Chine a annoncé être fermement opposée à la vente d’armes américaines à Taïwan pour un montant de 2,2 milliards de dollars (1,96 milliard d’euros) et l’a indiqué fermement à la partie américaine, a expliqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang.
«La vente d’armes américaines à Taïwan viole gravement le droit international et les règles fondamentales réglementant les relations internationales, viole le principe « d’une seule Chine » et trois communiqués conjoints américano-chinois, et constitue également une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine, nuisant à la souveraineté et aux intérêts de la sécurité de la RPC. Nous protestons contre ces actions», a déclaré le diplomate lors d’une réunion de presse.
La vente de chars Abrams et d’armes antichars et antiaériennes, y compris des missiles Stinger, annoncée par le ministère américain de la Défense a été approuvée lundi 8 juillet par le département d’État des États-Unis.
«Nous avons à plusieurs reprises insisté sur le fait que les États-Unis doivent parfaitement comprendre la nature extrêmement sensible et dommageable de leur décision de vendre des armes à Taïwan, et respecter le principe d’une Chine unique», a annoncé M. Shuang.
Les tensions autour de l’île ont augmenté dans le contexte de la guerre commerciale entre la Chine et les USA.
Territoire contesté
Pékin considère que Taïwan fait partie de son territoire, ce que Taipei refuse catégoriquement. Les tensions se sont accrues depuis l’arrivée au pouvoir de la Présidente taïwanaise Tsai Ing-wen. Depuis son élection en 2016, Pékin a mené diverses patrouilles militaires autour de l’île, auxquelles Taipei a répondu en renforçant régulièrement ses forces militaires.
Les États-Unis sont le principal fournisseur d’armes de Taïwan. Le 15 avril, le Département d’État américain a annoncé la vente à Taïwan d’un programme d’entraînement pour les pilotes de F-16 et des services d’entretien de ces chasseurs, qui se trouvent actuellement en Arizona, pour un montant de 500 millions de dollars (environ 446 millions d’euros). Il s’agit de la troisième vente d’armes à Taipei depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.