Le gouvernement prépare une réponse ferme à l’usage du téléphone au volant, notamment par le biais d’une disposition du projet de Loi d’orientation des mobilités prévoyant la suspension du permis si le conducteur commet une infraction tout en téléphonant, selon Europe 1.
Un article du projet de Loi d’orientation des mobilités (LOM) prévoit la suspension du permis de conduire en cas d’infraction commise tout en utilisant un téléphone portable, a annoncé lundi 8 juillet sur Europe 1 le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe.
Selon lui, le durcissement de la sanction tient à ce que «ça ne marche pas avec la contravention».
«Si vous êtes en même temps avec le téléphone et que vous avez glissé un stop, mordu une ligne blanche, fait un excès de vitesse ou que vous n’avez pas respecté les droits d’un piéton, vous risquez la suspension immédiate du permis de conduire par les forces de l’ordre», a-t-il détaillé.
Le fonctionnaire a cependant précisé que la mesure ne visait pas à priver quiconque de son permis pendant des mois, ajoutant que «le but de la sécurité routière, c’est que le plus de gens puissent rouler».
«L’idée, c’est vraiment de casser les pieds des récalcitrants», assume Emmanuel Barbe.
Pour le moment, la suspension n’est réservée qu’aux cas de conduite en état d’ivresse, d’usage de stupéfiants et d’excès de vitesse supérieurs à 40 km/h.
Le téléphone au volant est interdit d’après l’article R412-6-1 du Code de la route. L’utilisation du portable tenu en main en voiture ou à deux roues, qu’il s’agisse d’un appel à l’oreille ou de l’envoi d’un SMS, est une infraction sanctionnée d’un PV avec une amende de 135 euros et un retrait de trois points sur le permis. Depuis le 1er juillet 2015, les oreillettes, écouteurs et casques sont aussi interdits.