Selon Recep Tayyip Erdogan, qui a acheté les systèmes de défense antiaérienne russes S-400, la Turquie «a le droit et la possibilité d’utiliser» ses armes afin de protéger son pays, surtout en cas d’attaque. Il a confirmé que l’achat avait été réglé.
À bord de l’avion présidentiel, sur le chemin du retour après une visite en Bosnie-Herzégovine, le Président turc a fait savoir dans quelles circonstances les S-400 achetés à la Russie pourraient être utilisés.
«Nous avons le droit et la possibilité d’utiliser les S-400 où et quand nous en avons besoin. Nous utiliserons ce système si nous sommes attaqués. C’est pourquoi nous avons fait de tels investissements».
Il a répété qu’il était hors de question que la Turquie refuse d’acheter des systèmes de défense anti-aérienne russes.
La dégradation des relations entre les États-Unis et la Turquie a commencé par la signature d’un contrat entre Moscou et Ankara pour l’achat des systèmes de défense antiaérienne russes S-400. Le contrat est estimé à plus de 2,1 milliards d’euros. La livraison est prévue pour juillet 2019. Selon le ministère turc de la Défense nationale, Ankara déploiera les systèmes sur son territoire dès octobre 2019. Ainsi, les premières livraisons des S-400 sont attendues dans les prochains jours.Washington a prévenu la Turquie à plusieurs reprises que le contrat conclu avec Moscou pourrait avoir un effet «dévastateur» sur l’achat d’avions de chasse furtifs F-35 à Lockheed Martin. Recep Tayyip Erdogan a également plusieurs fois indiqué qu’il n’avait pas à obtenir de permission de qui que ce soit pour assurer la défense de son pays, soulignant qu’il s’agissait d’«une affaire réglée».