Les autorités marocaines ont expulsé le 8 juillet Claude Mangin, militante française des droits de l’Homme, à son arrivée à Rabat. Elle était venue rendre visite à son mari sahraoui en prison au Maroc. Dans une déclaration à RFI, Mme Mangin a souligné que c’était la 5e fois qu’elle subissait ce genre de mesures.
Claude Mangin, militante française des droits de l’Homme et épouse d’un prisonnier sahraoui, Naâma Asfari, a affirmée à RFI avoir été expulsée le 8 juillet du Maroc où elle s’était rendue pour rendre visite à son mari. Claude Mangin a été refoulée à son arrivée à Rabat.
«Ça a duré 8 mois de négociation, jusqu’à ce qu’effectivement en janvier le Maroc accepte et face le grand effort de me laisser entrer», a-t-elle déclaré. «Ça s’est très mal passé, pas dans la prison, mais en dehors de la prison», a-t-elle ajouté, précisant que «j’étais suivie, poursuivie, par 4, 5, 6 personnes, et ils m’ont dénoncée auprès du ministère des Affaires étrangères».
Insistant sur le fait qu’elle avait été autorisée à voir son mari après plusieurs mois de négociations, Mme Mangin estime que cette expulsion, la 5e, est tout à fait incompréhensible.
Les autorités marocaines n’ont pas encore communiqué sur les raisons de son expulsion.Son époux, Naâma Asfari, militant pour les droits des Sahraouis, a été arrêté le 7 novembre 2010 à Laayoune, dans la région du Sahara occidental sous autorité marocaine, la veille du démantèlement par les forces de sécurité du camp de Gdeim Izik au cours duquel des affrontements ont éclaté avec les manifestants. Neuf soldats marocains ont été tués selon les autorités marocaines.
M.Asfari a été condamné le 16 février 2013 à 30 ans de prison par un tribunal militaire. Il est emprisonné à Kenitra, à une cinquantaine de kilomètres de Rabat.