Donald Tusk, président sortant de la plus haute instance de décision de l’Union européenne, a de nouveau fait l’éloge du programme de réformes du gouvernement arménien lors de sa visite mercredi, le 10 juillet, en Arménie.
M. Tusk a noté une « dynamique positive » dans le pays, après s’être entretenu avec le Premier ministre Nikol Pachinyan. « Je suis encouragé par les progrès réalisés sous votre direction », a-t-il déclaré à Pachinian lors d’un point de presse conjoint.
Tusk, qui sera remplacé par le Belge Charles Michel à la présidence du Conseil européen en novembre, a spécifiquement réaffirmé le soutien de l’UE aux efforts en cours pour réformer le système judiciaire arménien.
« L’UE se félicite de l’accent mis sur la création d’un système judiciaire indépendant, efficace et responsable, a souligné Tusk aux journalistes. Un système judiciaire solide est un élément essentiel d’une démocratie mûre et du développement économique et social. Ici aussi, l’UE continuera à apporter son expertise et à mobiliser des ressources supplémentaires. »
« En reconnaissance des efforts de réforme du gouvernement, l’UE a presque doublé notre soutien à l’Arménie en 2019, a-t-il ajouté. Ces fonds aideront à mettre en œuvre des projets prioritaires, notamment en matière d’infrastructure et d’environnement. »
Federica Mogherini, responsable de la politique étrangère de l’UE, a annoncé le mois dernier que le bloc des 28 pays fournirait une aide supplémentaire de 25 millions d’euros (28 millions de dollars) à l’Arménie cette année. Elle a salué les « réformes démocratiques » mises en œuvre par le gouvernement de Pachinian après avoir présidé, avec le ministre des Affaires étrangères arménien, Zohrab Mnatsakanian, une deuxième session du Conseil de partenariat UE-Arménie.
Le conseil est chargé de superviser la mise en œuvre de l’accord de partenariat global et renforcé (CEPA) signé par les deux parties en 2017. Le CEPA engage Erevan à « aligner » progressivement les lois et réglementations économiques arméniennes sur le cadre juridique de l’UE.
Pachinian a souligné l’importance de l’accord de 350 pages après la réunion avec Tusk. Il a ajouté que le CEPA ne conduirait pas seulement à un resserrement des liens entre l’Arménie et à l’UE, mais également à « aider à la mise en œuvre du programme de réforme des autorités arméniennes ».
Le conflit non résolu au Haut-Karabagh figurait également en bonne place à l’ordre du jour des pourparlers. Tusk a exhorté les parties au conflit à « prendre des mesures pour rétablir un climat propice à la paix et à de véritables pourparlers ».
« Le conflit n’a pas de solution militaire et nécessite un règlement politique conforme au droit et aux principes internationaux (…). L’UE soutient déjà les activités de consolidation de la paix et est disposée à soutenir davantage les mesures visant à préparer les populations à la paix », a assuré le haut responsable de l’UE.