Les réformes introduites par Mohammed VI dans les affaires religieuses depuis les attentats de 2003 à Casablanca ont permis de réduire significativement l’extrémisme religieux dans le pays, selon le président du Centre marocain des études stratégiques. Contrôle des lieux de culte et de l’Internet, et formation sont les piliers de son action.
Dans un commentaire accordé à la revue Le Point, Mohammed Benhammou, chercheur et président du Centre marocain des études stratégiques, a détaillé les réformes engagées par le roi Mohammed VI dans les affaires religieuses, afin de reprendre en main la formation des imams et la gestion des lieux de culte dans le royaume chérifien. Il a également mis l’accent sur le contrôle de l’Internet.
«Avant, n’importe qui pouvait utiliser n’importe quel espace, même des caves ou des garages, comme lieu de culte. L’État a éradiqué ces espaces autoproclamés», a-t-il affirmé. «Il n’y a plus que des mosquées construites selon des normes précises avec des instructions claires», a-t-il précisé.
Rappelant que ces réformes ont été engagées suite aux attentats de 2003, l’expert a ajouté que les mesures citées étaient «complétées par un travail de fond sur les écoles coraniques, les manuels scolaires, la jurisprudence islamique, pour rendre à la religion sa sacralité et lui redonner la place qui doit être la sienne, loin de toute exploitation politique».