Vladimir Poutine a jugé possible de se réunir avec son homologue ukrainien et les leaders américain, britannique, allemand et français après la formation d’un nouveau gouvernement et la tenue d’élections législatives en Ukraine.
La Russie n’a jamais renoncé aux négociations basées sur le dénommé format «Normandie» institué pour trouver une solution au conflit dans le sud-est de l’Ukraine, a rappelé Vladimir Poutine.
Auparavant, son homologue ukrainien Vladimir Zelensky avait proposé à Moscou de mener des négociations à Minsk, capitale biélorusse, avec la participation des leaders américain, britannique, allemand et français.
«Nous n’avons jamais rejeté aucun des formats proposés, y compris l’extension du format Normandie […]. Un tel sommet doit être bien préparé, c’est évident», a déclaré le Président russe, cité par les médias locaux.
Selon lui, des discussions plus concrètes à ce sujet pourraient avoir lieu après la formation du nouveau gouvernement et la tenue d’élections législatives en Ukraine.
«Troisièmement, je ne sais pas quelle est la réaction des autres membres du format proposé», a souligné le chef du Kremlin.
M.Poutine avait par le passé indiqué que la partie russe était prête à engager un dialogue avec Kiev quand Vladimir Zelensky, élu à son poste en avril, aura commencé à mettre en œuvre ses promesses de campagne.
Poutine s’entretient avec Zelensky par téléphone
Jeudi 11 juillet, le chef du Kremlin s’est entetenu avec le dirigeant ukrainien au téléphone, a rapporté le service de presse de la présidence russe.
Les deux leaders ont parlé notamment du règlement de la crise dans le Donbass ainsi que de la libération des personnes détenues par les deux parties en conflit, a fait savoir le Kremlin.
Le format «Normandie»
Le terme de format «Normandie» est né après une rencontre entre Vladimir Poutine, François Hollande, Angela Merkel et Petro Porochenko, alors Président de l’Ukraine, à l’occasion des commémorations du 70e anniversaire du Débarquement le 6 juin 2014.Le 12 février 2015, les quatre parties ont signé les accords de Minsk, afin de faire respecter un cessez-le-feu dans le Donbass ukrainien, théâtre d’un conflit meurtrier entre les brigades indépendantistes et forces fidèles au gouvernement de Kiev.