21 personnes ont été placées en rétention administrative, après la brève occupation du Panthéon vendredi à Paris par des sans-papiers venus réclamer leur régularisation, a appris l’AFP samedi auprès de la préfecture de police.
Ces 21 manifestants, visés «pour infraction à la législation des étrangers», devaient être placés en centre de rétention administrative en vue de l’examen de leur situation, a-t-on indiqué de même source.
Un manifestant se trouvait encore en garde à vue samedi pour «violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique», a-t-on appris auprès du parquet.
Une vingtaine de personnes se sont rassemblées à la mi-journée devant le commissariat du Ve arrondissement de Paris, où avaient été conduites les personnes interpellées, brandissant des pancartes proclamant «Libérez les gilets noirs» ou «Police raciste», a constaté un photographe de l’AFP.
Au total, 37 personnes, parmi les centaines de manifestants rassemblés au Panthéon, avaient été interpellées vendredi «suite à des vérifications d’identité», selon une source policière.
Environ 700 migrants et leurs soutiens, selon les participants, avaient investi les lieux à la mi-journée, à l’initiative des collectifs «gilets noirs» et «La Chapelle debout», qui soutiennent les sans-papiers.
Ce lieu emblématique de la République française avait été progressivement évacué en fin d’après-midi. «La France est un État de droit, dans tout ce que cela implique: respect des règles qui s’appliquent au droit au séjour, respect des monuments publics et de la mémoire qu’ils représentent», avait affirmé le premier ministre Edouard Philippe dans un tweet.
Les migrants et collectifs – dont les «gilets noirs» qui mènent régulièrement des actions coups de poing en soutien aux sans-papiers – avaient choisi le Panthéon pour ses «grands hommes» et ses «symboles de la lutte contre l’esclavage».