Plusieurs centaines de «gilets jaunes» ont manifesté ce samedi à Paris, près de huit mois après le début du mouvement de contestation sociale, a constaté une journaliste de l’AFP.
Au slogan habituel «Macron démission» sont venus s’ajouter des «Homards partout, justice nulle part», ou «De Rugy en prison», en écho aux affaires qui éclaboussent le ministre de l’Ecologie et ancien président de l’Assemblée nationale François de Rugy.
«On veut exprimer un mécontentement contre un président qui a pris tous les pouvoirs, des ministres qui boivent des vins à 500 euros… C’est tout qu’il faut revoir: le travail, les retraites, l’école, l’hôpital», explique Henri, un Parisien à le retraite, ancien employé de la SNCF et venu pour sa 35e manifestation d’affilée: «Je suis là depuis le début !».
Alain, autre retraité, dit être venu «pour soutenir les gens en difficulté». Il assure que le mouvement continuera pendant l’été, malgré la mobilisation fortement décroissante ces dernières semaines à Paris et dans d’autres villes. «Bien sûr ! Ça durera le temps qu’il faudra. Il est hors de question de lâcher, tant que les gens qui sont bien nantis n’écouteront pas les gens en difficulté», affirme-t-il.
Quelques légers incidents ont eu lieu sur le parcours tracé dans l’est de la capitale, les forces de l’ordre usant de gaz lacrymogène, parfois après avoir été visées par des projectiles. Les manifestants ont été empêchés de pénétrer dans la gare de Lyon et ont été dispersés avant la fin du parcours initialement prévue près de la gare d’Austerlitz. Quelques personnes ont également été interpellées, a constaté l’AFP.
A Bordeaux, longtemps une place forte du mouvement, ils n’étaient qu’environ 250 à manifester, notamment avec les slogans «On veut du homard !», «De Rugy, de Rugy, par ici les loyers c’est pas gratuit !», a constaté l’AFP.