Le président est ce lundi en Serbie pour retisser des liens avec ce pays historiquement lié à la France.
«Aimons la France comme elle nous a aimés en 1914 – 1918», lit-on sur le socle du monument de Reconnaissance à la France, une Marianne élancée en place d’honneur dans le parc forteresse de Kalemegdan, surplombant le confluent du Danube et de la Save à Belgrade. Un édifice baromètre de l’amitié franco-serbe, voilé de noir lors des bombardements de l’OTAN en 1999 auxquels la France a participé, barbouillé de graffitis lorsque le président serbe Vucic a été relégué dans une tribune secondaire lors des cérémonies du 11 Novembre dernier à Paris, fleuri et rénové pour être inauguré par le président Emmanuel Macron. La visite, prévue en décembre 2018 et reportée en raison de la crise des «gilets jaunes» en France, sera la première d’un président français en Serbie depuis celle de Jacques Chirac en 2001. Elle est censée «renouer des liens distendus», selon Paris.
La visite débutera par le volet économie, à l’aéroport même de Belgrade, devenu concession de Vinci, dernier grand investissement en date français, après Michelin, Airbus Suez et Lafarge. Des accords, notamment dans le domaine de la coopération militaire et l’achat d’équipements, devraient être signés par la suite, sachant que la question sur toutes les lèvres à Belgrade est celle de savoir si Alsthom reviendra dans le jeu pour la construction du métro, en concurrence avec un consortium chinois.