Le ministère français de l’Intérieur a pris la décision de ne pas communiquer le nombre de voitures brûlées en France lors des festivités du 14 juillet. Le gouvernement ne veut pas prendre le risque de rentrer dans une «course».
Le ministère de l’Intérieur a déclaré lundi 15 juillet à l’AFP qu’il ne communiquerait pas le nombre de voitures brûlées en France lors des soirées du 13 et du 14 juillet, contrairement aux deux dernières années.
«On ne donne pas et on assume. C’est toujours la même chose et ça n’apporte rien», a expliqué l’entourage du ministre Christophe Castaner.
Beauvau ajoute ne pas vouloir provoquer «une course par rapport à vendredi», où se jouera la finale de la Coupe d’Afrique des nations entre l’Algérie et le Sénégal, qui fait craindre au ministère des incidents à Paris et en province, comme lors des trois précédentes victoires des Fennecs.
«C’est une décision qui malheureusement doit être acceptée. Face à des farfelus irresponsables, mieux vaut éviter la course à celui qui va cramer le plus de bagnoles», a estimé de son côté Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance, majoritaire chez les gardiens de la paix.Selon des chiffres communiqués à l’AFP par des sources policières concordantes, 195 voitures ont été brûlées à Paris et en petite couronne sur l’ensemble des deux nuits dernières. Un chiffre en baisse par rapport aux 212 véhicules partis en fumée l’an dernier.
En revanche, davantage de policiers ont été pris pour cible avec 156 jets de projectiles cette année, contre 66 en 2018. Si l’on ajoute les jets de mortiers d’artifice, sortes de gros pétards, et les jets de projectiles sur le mobilier urbain, la police a recensé 434 faits contre 225 l’an passé, soit près de deux fois plus.
Dans la soirée de dimanche, un total de 282 personnes ont été interpellées, principalement lors de heurts dans plusieurs villes de France en marge de célébrations de la victoire de l’Algérie à la CAN, mais aussi en raison de certains débordements des festivités du 14-Juillet.
En 2018, un total de 845 voitures avaient été brûlées en France lors des deux soirées des 13 et 14 juillet, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, en baisse par rapport à 2017. 897 véhicules avaient alors été incendiés.