Dans la «Science des négociations», il y a un chapitre sur le «moyen d’arriver à un accord» et un autre sur le «moyen de ne pas y parvenir, tout en en accusant l’autre partie», a signalé le secrétaire général de l’OLP, commentant l’attitude adoptée par Washington sur la question palestinienne.
La seule résolution possible du problème palestinien passe par le retour aux frontières de 1967 conformément au droit international, position soutenue par la Russie, la Chine, l’Union européenne et tous les pays arabes, a indiqué le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et négociateur en chef palestinien, Saeb Erekat.
«Nous nous en tenons au droit international et prônons la coexistence de deux États dans les frontières de 1967. C’est ce qu’a notamment confirmé Mahmoud Abbas, en se rendant à l’Onu en février 2018. […] Le droit international est respecté dans le monde entier, alors que l’administration américaine agit en dehors du champ juridique», a constaté l’interlocuteur de l’agence.
Trump ne fait aucun cas du droit international
Et de rappeler que les États-Unis avaient reconnu Jérusalem comme capitale de l’État hébreu et y avaient transféré leur ambassade en Israël, alors que le bureau de l’OLP à Washington avait été fermé.
«Toutes les démarches de Trump vont à l’encontre du droit international et du processus de règlement pacifique», a souligné le Palestinien.
Selon le secrétaire général de l’OLP, le style même, adopté par les Américains lors des négociations, compromet toute chance de règlement pacifique.
«Nous voyons nettement la partialité de Washington en faveur de Tel Aviv. Si quelqu’un veut toutefois intervenir en intermédiaire, il doit être neutre et objectif. […] Les Américains cherchent à remplacer le concept de deux États par celui d’un seul État à deux régimes. Ils veulent que les Palestiniens acceptent l’occupation en échange de l’argent qui ne soit d’ailleurs pas versé par Israël. Cet argent sera pris aux pays arabes», a expliqué M.Erekat.
Politique de diktat
Il a relevé que les États-Unis ne renonçaient toujours pas aux démarches unilatérales ni au langage du diktat.
«En même temps, Israël pratique une politique d’extrême-droite, en montrant que la souveraineté n’était pas de mise», a résumé l’interlocuteur.
En décembre 2017, Donald Trump avait rompu avec ses prédécesseurs, reconnaissant Jérusalem comme capitale de l’État hébreu, et le 14 mai 2018, l’ambassade américaine a déménagé de Tel Aviv à Jérusalem.