Convoquée pour avoir diffusé sur Twitter son expertise psychiatrique émise dans le cadre de l’instruction pour la publication d’images de Daech*, Marine Le Pen ne s’est pas présentée devant la justice mardi 16 juillet, selon son avocat.
Marine Le Pen a diffusé le 20 septembre sur son compte Twitter une ordonnance d’expertise psychiatrique émise dans le cadre de l’instruction ouverte à son encontre pour la publication d’images de Daech⃰ en 2015 sur le même réseau social. Elle a été convoquée mardi matin pour un interrogatoire de première comparution mais ne s’est pas présentée.
«Un acharnement judiciaire»
«Elle a excipé de son immunité parlementaire dans un dossier qui porte directement atteinte à la liberté d’expression», a déclaré à l’AFP son avocat, Me Rodolphe Bosselut. «Je n’ai jamais vu un acharnement judiciaire de cette ampleur», a-t-il ajouté.
Dans ce dossier, la prochaine étape est ainsi une probable demande de levée d’immunité parlementaire de la part de la juge d’instruction.
Le partage d’images d’exactions de Daech*
Le 16 décembre 2015, Mme Le Pen avait diffusé sur le réseau social une série de photos de propagande de Daech*, en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu’elle accusait d’avoir «fait un parallèle» entre ce groupe terroriste et le RN (alors FN). En-dessous des clichés, elle avait écrit: «Daech, c’est ça!».
Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d’un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et une photo du journaliste américain James Foley, le corps décapité avec la tête posée sur le dos.
Le parquet de Nanterre avait lancé le jour même deux enquêtes visant Mme Le Pen ainsi que le député RN Gilbert Collard qui avait diffusé des images similaires le même jour. Ce dernier a été renvoyé en correctionnelle pour la même infraction fin mars.
*Organisation terroriste interdite en Russie