Au Sénat, les socialistes trinquent à leur santé et leur avenir

Sous l’impulsion du chef de fil des sénateurs PS Patrick Kanner, la famille socialiste s’est retrouvée presque au complet pour le pot de fin de session parlementaire.

Ils étaient tous là, ou presque. Jamais, depuis un soir de mai 2017, les figures du parti socialiste ne s’étaient retrouvées aussi unies, et pleines de volonté. Ce petit coup politique est l’oeuvre de Patrick Kanner, le chef de file des sénateurs socialistes. Voilà quelques semaines, il a pris son téléphone pour appeler tour à tour les principales têtes PS. Les anciens Premiers ministres : Lionel Jospin, Jean-Marc Ayrault, Bernard Cazeneuve. Tous ont dit oui. Le Premier secrétaire du Parti socialiste, aussi. Martine Aubry était également présente. Tout comme l’ancien président de la République, François Hollande.

Les socialistes sont si unis que lorsque Patrick Kanner se présente devant les journalistes venus couvrir cette scène que beaucoup jugeaient improbable, un homme passe. Patrick Kanner s’arrête de parler devant le numéro 64 du boulevard Saint-Michel. Chemise bleue, jean. C’est Vincent Peillon. Il n’est pas invité, passe juste par là. Il ne s’arrête pas après le coucou un peu amusé – voire un peu gêné c’est selon – de l’hôte du soir.