Les Etats-Unis ont confirmé le 17 juillet, qu’ils bloqueraient la participation de la Turquie au programme d’avions F-35 en raison de leur décision d’acheter des système de défense anti-aérienne russes S-400.
« Le F-35 ne peut pas coexister avec une plate-forme de collecte de renseignements russe qui va être utilisée pour percer ses capacités de pointe », a justifié la Maison Blanche dans un communiqué.
L’achat des missiles russes, qui ont commencé à être livrés vendredi, aura « un impact négatif sur l’interopérabilité de la Turquie » avec l’Otan, a poursuivi la porte-parole de la présidence, Stephanie Grisham.
Malgré tout, Washington « continuera à coopérer » avec Ankara, a-t-elle ajouté. « Les Etats-Unis accordent toujours une grande valeur à la relation stratégique avec la Turquie. En tant qu’alliés dans l’Otan, cette relation a plusieurs composantes et ne se limite pas au F-35. »
Le Pentagone avait donné jusqu’au 31 juillet à Ankara pour renoncer aux missiles russes, sous peine d’être exclu du programme de fabrication des avions furtifs F-35, auquel la Turquie participe depuis son lancement.
Les entreprises turques fournissent actuellement 937 pièces détachées du F-35, dont 400 qu’elles sont les seules à produire. Elles ne devraient plus recevoir de contrat de sous-traitance et leur part dans la fabrication du F-35 sera attribuée à des sociétés d’autres pays.
Par ailleurs, Ankara souhaitait acheter 100 de ces appareils, bijoux de technologie censés échapper aux radars les plus sensibles. Donald Trump avait rappelé mardi que la livraison des premiers éléments de S-400 lui interdisait de les acheter.
Il s’était toutefois montré conciliant envers Ankara, soulignant ses « bonnes relations » avec le président Recep Tayyip Erdogan.